La vocation première des entreprises est la création de valeur économique et financière. Cependant, le contexte actuel pousse les entreprises à dépasser cette valeur unique en intégrant les valeurs du développement durable. Cet article initie le lecteur au développement durable et propose quelques pistes pour son application en entreprise afin de transformer les entreprises en organisations hybrides : une organisation soucieuse à la fois de l’économie et du développement durable.

Pourquoi les entreprises doivent-elles s’engager au développement durable ?

Avant tout, il convient de rappeler que la raison d’être de l’entreprise est de créer de la valeur… et non sauver la planète. Cependant, l’entreprise a un impact, selon la nature de ses activités, sur l’environnement et la société. Les entreprises doivent ainsi contribuer au développement durable pour trois raisons primordiales : la continuité de la création de la valeur dans de bonnes conditions, l’adaptation au contexte et l’amélioration de son efficacité économique et financière.

Les entreprises ne pourront pas faire correctement leur travail sur une planète qui continue perpétuellement d’être dégradée. Certes, certaines entreprises font fortune grâce la crise climatique et son aggravation, mais concrêtement, si la température de la Terre continue de grimper au rythme actuel, à la fin de ce siècle, nous serons face à de graves difficultés. Jean-Marie Pelt, botaniste écologiste, ajoute que « certains insectes peuvent continuer à vivre avec une température de 90°C… Malheureusement, ce ne pourra pas être le cas pour l’espèce humaine”. Pour gagner en pérennité, les entreprises ont tout intérêt à participer activement et dès maintenant au développement durable.

Nos conseils pour mettre en place dès maintenant votre stratégie de développement durable en entreprise

Les acteurs internes jouent un rôle majeur dans le développement durable d’une entreprise

  • Les directeurs / managers ont la responsabiltié de communiquer sur la stratégie de développement durable de leur entreprise et assurer l’implication de leurs équipes dans un effort global. Le choix des partenaires, l’impact des projets sur l’environnement et la société, doivent être prioritaires en ce sens. Le plus grand défi de la sensibilisation des managers consiste à faire comprendre que le développement durable n’est pas une tâche qui s’ajoute à leur emploi du temps (déjà bien rempli), mais un excellent moyen pour atteindre plus vite, de manière responsable et dans les meilleures conditions leurs objectifs professionnels, y compris commerciaux.

 

  • Les employés en général adoptent de plus en plus des comportements éco-citoyens dans leur vie quotidienne et voudront continuer sur leur lieu de travail. Répondre positivement à cette aspiration est aussi un bon moyen de l’intégrer dans la culture de l’entreprise.
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Les clients, consommateurs et investisseurs sensibles au développement durable

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Les consommateurs et partenaires se tournent de plus en plus vers les entreprises qui participent à la lutte contre le changement climatique ou qui visent à résorber la fracture économique et sociale. Une confiance client s’installe de plus en plus envers l’entreprise qui procure un double bénéfice, individuel et collectif à travers le respect de l’environnement. 

  • Les consommateurs deviennent plus éco responsables. En effet, une montée de la prise de conscience du grand public a été remarquée avec la demande grandissante de produits éthiques, solidaires, respectant l’environnement … Cette évolution du comportement mérite une réflexion sur l’engagement au développement durable.

 

  • Les “gros clients” s’intéressent au développement durable. Sur un marché concurrentiel, l’engagement au développement durable constitue un avantage concurrentiel lors d’un appel d’offre. En effet le bilan carbone d’une entreprise devient un critère important dans le choix d’un prestataire 

 

  • Les investisseurs s’intéressent de plus en plus à l’environnement de l’entreprise, ses clients, son personnel, les territoires dans lesquels elle opère.

Les acteurs externes qui influencent la stratégie de RSE

  • Les agences de notation sociale prennent de plus en plus de poids au niveau mondial. S’engager dès maintenant permet d’avoir de l’avance sur les concurrents sur les indicateurs de notation

 

  • Les ONGs qui surveillent les activités des entreprises vis-à-vis du développement durable prennent de plus en plus de poids. Un scandale environnemental ou sociétal dénoncé par ces ONGs risquerait de coûter plus cher que le déploiement d’un mécanisme de développement durable.

 

  • Les médias s’intéressent de plus en plus au sujet du développement durable en entreprise et communiquent les actions que les entreprises mettent en place dans la communauté. Les entreprises ont intérêt à profiter de cela pour communiquer efficacement sur leur stratégie de développement durable.

 

  • Les concurrents s’engagent, eux aussi, dans une démarche de développement durable dans l’objectif de gagner en avantage compétitif. Cela créé des pressions qui bousculent les entreprises à suivre le pas pour éviter d’être marginalisées et délaissées par le marché. 
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Finalement, le développement durable devient un avantage concurrentiel fort, car il peut être un générateur de nouveaux revenus, facteur d’innovation, de rapprochement avec les territoires, de motivation du personnel et de consensus en interne. De plus, c’est aussi un moyen efficace pour anticiper les risques financiers, juridiques, environnementaux ou d’image.

Communiquer activement sur la Responsabilité Sociale de l’Entreprise permet d’attirer les investisseurs, de fidéliser les clients et d’attirer de nouveaux clients. S’y engager améliore ainsi l’efficacité économique et financière de l’entreprise. Sous cet angle d’analyse, le développement durable en entreprise peut constituer un levier de la performance s’il est appliqué à l’ensemble des activités de l’entreprise et permet d’atteindre dans de meilleures conditions les objectifs d’entreprises.

Pour aller plus loin :